Le peintre adopte une perspective en diagonale, poussant les constructions presque spectrales vers le spectateur: une tour, peut-être en ruine, domine sur les autres bâtiments. Sur la gauche, un pêcheur avance lentement pour atteindre le premier plan de la vue, comme s’il glissait sur l’eau, juste à l’intérieur du champ de vision. On devine d’autres personnages sur un petit bateau qui glisse vers la droite. Ici, le peintre date 1642. Dans une mélodie de gestes et de couleurs, le ciel est à peine teinté d'un chromatisme harmonieux, ainsi que les oiseaux qui l’habitent. Un pictorialisme raffiné rend cette scène harmonieuse et sereine.

 

Ce paysage fluvial a été probablement réalisé par l’artiste anonyme proche de Jan van Goyen et auteur d’une scène très similaire passée en vente chez Dorotheum, Vienne, le 1er décembre 1970, n°45 (huile sur panneau, 24x34.5 cm). Egalement monogrammé et daté VG 1646, la composition est strictement identique à notre tableau. On peut reconnaître la même tour à droite, la maison derrière et la petite bâtisse, avec échelle, entre les deux. En dernier plan, un rempart, la rangée des mâts et le pêcheur à gauche, sont aussi similaires. Concernant la tour, dans sa partie inférieure, elle reprend la même tour du tableau publié dans le catalogue raisonné de Hans-Ulrich Beck, Wolfgang Stechow (vol.4, n°1317, huile sur panneau, 30x46 cm) et référé au art dealer Commenter Hamburg, c. 1930. La composition générale de notre tableau, sa manière d’exécution, ainsi que la tour et la maison derrière, ressemblent beaucoup aux éléments du tableau publié dans le catalogue raisonné de Hans-Ulrich Beck, Wolfgang Stechow (vol.4, n°1318, huile sur panneau, 31x48.5 cm), monogrammé et daté VG 1643/5, présenté avec la référence de Vermeer Gallery London, c. 1935.

 

 

Notre tableau est très proche de 3 œuvres suivantes : anonyme appartenant au cercle de Van Goyen, « Paysage fluvial», Dorotheum, vente 1er Décembre 1970, n°45 ; anonyme suiveur de Van Goyen, reproduit dans Hans-Ulrich Beck, Wolfgang Stechow, « Jan van Goyen », vol. 4, n°1317 et n°1318.